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Les balades sonores

Les Balades Sonores (anciennes Boutiques Sonores) agissent dans plusieurs domaines. Le label qui aide les jeunes artistes à sortir leur(s) disques(s). La Fabrique où, en plus des disques produits par le label, on retrouve un vaste choix de vinyles, cassettes et CDs. Enfin, il y a la galerie dans laquelle l’artiste Chicamancha (qui s’occupe notamment de l’identité visuelle des Balades Sonores) expose ses créations. L’équipe – très largement constituée de bénévoles – est également présente sur différents concerts et festivals et organise des showcases tous les jeudis. C’est à l’occasion du festival des Balades Sonores que l’on a rencontré Toma Changeur, créateur et patron de la structure.

D’abord, est-ce que tu peux te présenter ? Toma : Alors moi c’est Toma et... Voilà, je suis un peu le superviseur de l’ensemble des opérations des Balades Sonores. Sinon j’ai 36 ans maintenant. J’ai un parcours assez spécial au niveau des études avec tout ce qui est accès sur la culture, ce qu’on appelle maintenant la question des labels indépendants et du coup dès mes formations je savais que je voulais aller vers ce domaine. Mais ne sachant pas trop comment me spécialiser, petit à petit est né un projet justement assez polyvalent, englobant différentes activités. Du coup d’où t’es venue l’idée de créer les Balades Sonores ? Toma : C’était vraiment cette volonté-là d’être une sorte d’interlocuteur entre les labels indépendants, les artistes, les salles de concerts, les festivals... Tout ça avec une idée de rencontrer le public, de créer des liens... Et donc le projet est né il y a maintenant dix ans au sein d’une agence pour laquelle je bossais et puis petit à petit on a pris notre indépendance : on a créé une association et une structure commerciale avec l’ouverture de la boutique il y a deux ans et demi maintenant. L’idée c’est de défendre les projets qui nous tiennent à cœur et développer des outils de promotion et de diffusion pour y arriver... Pourquoi cette triple structure label/disquaire/galerie ? Toma : C’est, pour nous, à la fois volontaire et nécessaire dans le sens où on a fait le choix, dès le départ, de ne pas être spécialisés dans un des domaines et en même temps pour nous tout est lié donc tout va ensemble. Aujourd’hui on ne pourrait pas supprimer l’aspect marketing ou la diffusion des affiches, la promotion des concerts, la promotion des artistes, la vente de disques. Tout va ensemble. C’était pas vraiment un choix. Ça allait de soit pour nous.

Est-ce que tu peux me parler des concerts que vous organisez ? Toma : Ouais ! L’activité événementielle concerts est plutôt axée sur la découverte. On essaie de présenter en live des artistes qu’on soutient tout au long de l’année via nos sélections de disques. Accompagner un petit peu, créer des événements à taille humaine... Avec le cœur et de l’humain. C’est pour ça qu’on a un rendez-vous hebdomadaire, le jeudi à la boutique. Il y a une programmation régulière dans les salles... Et le festival : BitterSweet(Paradise) dont c’est la cinquième édition. Les Balades Sonores sont présentes sur certaines manifestations musicales également... Toma : Oui, c’est quelque chose qu’on fait depuis les débuts. C’est-à-dire qu’on est partenaires de certains événements, on les accompagne avec nos outils – souvent flyers, affiches... – et l’idée c’est d’en parler aussi sur notre site web et d’être présents à l’événement lui-même pour rencontrer le public, présenter notre sélection de disques... Ça va avec ! Encore une fois, je me répète mais toutes ces activités sont liées et, étant donnée l’économie qui est celle de la musique aujourd’hui, arriver à rendre une structure viable demande de se positionner justement sur ces différents niveaux. Le label est clairement une activité à perte, on le fait parce que ça nous tient à cœur parce que c’est important pour nous, c’est important pour les artistes que l’on soutient et sans l’aspect marketing en début de chaîne on ne pourrait pas.

Une question qu’on doit te poser souvent mais comment une structure telle que Balades Sonores peut tenir aujourd’hui ? Toma : Justement grâce à l’articulation de tous ces réseaux tout simplement. Ce sont ces activités plus lucratives comme la vente de disques en magasin ou la diffusion de flyers et d’affiches pour une salle de concerts. Ça va ramener un petit peu de sous et ça va nous permettre de pouvoir continuer à se déplacer sur un festival pour faire un stand, organiser un concert, sortir un disque ou, comme aujourd’hui, investir le square d’Anvers où il y a aucune subvention, aucun soutien technique donc on est obligés de tout fournir mais ça nous fait plaisir donc... Sur le BitterSweet(Paradise) le programme est très éclectique et en même temps ce sont essentiellement des découvertes, comment vous construisez cette programmation justement ? Toma : Ça se fait assez naturellement, c’est-à-dire qu’on a fait le choix de ne pas devenir un festival à tête d’affiche... Voilà, ça reste un petit festival. On voulait garder ce côté itinérant dans la ville. La programmation se fait aussi de manière assez naturelle parce qu’on invite des artistes qu’on a déjà fait jouer pendant l’année, il y a même des artistes presque résidents du festival et puis les derniers coups de cœur, ceux qu’on a trouvés dans les derniers mois, et on s’est dit « Viens, on va les programmer ! ». C’est un festival qui n’est pas du tout anticipé en fait, le programme se fait vraiment à deux mois du festival alors qu'on ne sait pas encore s’il va avoir lieu ou pas. On se prépare en fonction du temps et des moyens disponibles. Cette année du coup il est beaucoup plus court : l’année dernière il était sur dix jours avec soixante-dix artistes et cette année on ne l’a fait que sur quatre jours avec que vingt artistes mais voilà, c’était important pour nous de le faire quand même ! Est-ce que tu as des préférences, des coups de coeurs parmi les artistes/groupes programmés ? Toma : Ben il y en a vingt, ce sont les vingt artistes programmés ! Non mais il y a toujours des coups de cœur dans un festival... Hier j’ai été très touché par la présence de Julien Gasc, aujourd’hui j’attends beaucoup de Mehdi Zannad et puis il y a ceux que j’appelle « mes grands chouchous récurrents » qui sont là et qui font presque partie de la famille et de l’équipe : Son of, Marc Desse, De la jolie musique... Demain il y aura aussi Princesse. Donc c’est vraiment un festival fait avec le coeur et... Pour des gens qui ont du coeur.

Et quels sont les projets Les Balades Sonores ? Toma : (Un temps) On essaie de pas trop en avoir... On a plein d’idées mais il faut aussi être sérieux et.. Voilà l’idée c’est déjà de consolider tout ce qui est déjà en place si déjà on arrive à le faire ça va rendre l’ensemble plus vivable et on pourra respirer plus sereinement on va dire... Ouais voilà, ça fait déjà beaucoup, on est une petite équipe.

Questions finales et insolites... Ton film préféré ? Toma : Euh... Il me vient à l’esprit plusieurs films que j’ai vu récemment comme Only Lovers Left Alive... Mais ça c’est tout récent. Sinon il y a un film de Kitano... Ouais je pense que c’est Dolls de Kitano. Le premier album/disque que tu as acheté ? Toma : Alors là c’est cool que tu dises disque parce que comme ça je ne suis pas obligé de parler des cassettes... Tu peux aussi parler des cassettes ! Toma : Ah non mais justement ça m’arrange de ne pas en parler ! (rires) Bon en fait les premières cassettes étaient assez étranges parce que j’ai commencé par du Suprême NTM, on est en 89 ou 90 je crois... Mais après, très très vite je suis tombé dans le hard-rock et le rock indé du coup mes premiers CDs je pense que c’était un trio Nirvana-Guns & Roses-Red Hot Chili Peppers. Ouais, j’ai des souvenirs de cette descente à la FNAC avec le paternel... Où est-ce qu’on peut te trouver un samedi soir après minuit ? Toma : Franchement, à la maison en train de regarder un film avec Esther (Alias : « Chicamancha ») ou alors... Bon là, ça y est, on l’a fini mais... En train de regarder la saison 5 de Breaking Bad. On sort très peu, on réserve nos temps de sorties pour quelques concerts et on n’est pas du tout des oiseaux de nuit en fait. On est tellement en activité tout le temps, toute la journée, toute la semaine que du coup les moments de libres on aime bien les avoir au calme, avec un bon film. Un mot de la fin ? Toma : Et ben on va essayer que notre petit Paradise sonore soit de plus en plus Sweet et de moins en moins Bitter ! Retrouvez les Balades Sonores dans leurs magasins dans le 9ème arrondissement de Paris ! Tous les renseignements sont sur leur site ou sur leur page Facebook !

Hoppy Wine ?

c'est qui ?

Morgane amoureuse de la bière, je travaille en tant que responsable de communication pour une brasserie artisanale.

Passionnée d'art et beerloveuse je m'amuse en créant des photos étonnantes :)

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